Participants

Pierre Janin est architecte DPLG, Master 2 Recherche et Philosophie, et est Architecte Conseil de l’Etat depuis 2016, dans le département de la Nièvre. Il a fondé en 2007 avec son frère Rémi, paysagiste, l’agence Fabriques, Architectures Paysages, qui est implantée à Vernand, sur la ferme familiale et à Lyon, au cœur du quartier de la Croix Rousse. L’agence Fabriques réalise des projets et études paysagères liées aux dynamiques et mutations des paysages agricoles, construit des bâtiments agricoles et d’élevage essentiellement publics, des équipements publics en milieu rural, en employant des ressources locales comme le bois et en posant la question des savoir-faire et filières constructives de proximité. Dans ses études et projets, l’agence Fabriques interroge l’évolution et les possibles hybridations des pratiques urbaines et agricoles, ceci aussi bien au sein des territoires urbains que ruraux. L’agence Fabriques, Architectures Paysages est AJAP 2009-2010, Palmarès Jeunes Urbanistes 2014, Mention spéciale du Grand Prix du Paysage 2016.

Thomas Le Roux est chercheur en histoire au CNRS. Il travaille au Centre de Recherches Historiques (EHESS/CNRS), qu’il dirige depuis janvier 2018. Ses thèmes de recherches sont l’histoire des pollutions et des risques industriels, de la santé au travail et des mines aux XVIIIe et XIXe siècles. Il participe également à la création d’un parcours interdisciplinaire « Etudes environnementales » au sein du nouveau Master «  Sciences en sociétés » qui s’ouvre à la rentrée 2019 (EHESS). Il a notamment publié Le Laboratoire des pollutions industrielles, Paris, 1770-1830 (Albin Michel, 2011) et avec François Jarrige La Contamination du monde, Une histoire des pollutions à l’âge industriel(Seuil, 2017).

Philippe Grandcolas est écologue et systématicien de formation. Il a travaillé dans un laboratoire d’éthologie et de biologie de l’évolution de l’université de Rennes I associé au CNRS. Il a rejoint ensuite le laboratoire de Systématique et Evolution du Muséum. Ses recherches concernent l’évolution des faunes et du comportement des Insectes, pour lesquelles il a travaillé sur le terrain dans de nombreux pays tropicaux. Il est aujourd’hui Directeur de recherche au CNRS et Directeur de l’Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité, une unité mixte de recherche du Muséum national d’Histoire naturelle, du CNRS, de Sorbonne Université, de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et de l’Université des Antilles, regroupant deux cents systématiciens et biologistes de l’évolution. Entre autres fonctions internationales, il a été élu vice-chair du Science Comittee du GBIF et Point Focal National GTI France pour la Convention sur la Diversité Biologique.

Catherine Deschamps est une « socio-anthropologue » contemporaine. Docteure en anthropologie sociale, elle est aussi titulaire d’un DEA de Sciences Sociales et d’une maîtrise d’Histoire moderne, portant sur les maladies vénériennes au XIXe siècle. Elle rejoint le Laboratoire d’Anthropologie Sociale de l’EHESS pour y préparer une thèse sur la bisexualité, soutenue en décembre 1999. Chercheuse associée, à partir de 1999, au Laboratoire d’Anthropologie Sociale (EHESS, CNRS, Collège de France – Paris), Catherine Deschamps a assuré le secrétariat du groupe de recherche « altérité, sexualité, santé » de 2000 à 2003. A partir de 2004, elle est également chargée d’enseignement en sociologie urbaine à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Val-de-Seine et chercheuse associée au Sophiapol/Lasco de l’Université Paris Ouest-Nanterre-La Défense. Entre 2006 et 2008, elle rejoint le projet d’impulsion scientifique « Normes, genre et sexualités » de l’Université Libre de Bruxelles. Depuis 2008, ses terrains portent sur l’espace urbain et l’expression du désir de la part de femmes hétérosexuelles. Membre du laboratoire EVCAU, elle travaille sur les projets de recherche « La reconversion de l’architecture thérapeutique du XXe siècle : une clé pour la ville durable du XXIe siècle » et les « Parcours des exilés en France ». Ses recherches portent également sur le genre dans les espaces publics parisiens dans leurs différentes temporalités et elle construit par ailleurs un questionnement de nature épistémologique pour une socio-histoire de l’enseignement des SHS en ENSA. Elle enseigne depuis 2019 à l’ENSArchitecture Nancy et a rejoint le LHAC.

Mathias Rollot est enseignant à l’ENSArchitecture Nancy, chercheur au LHAC et architecte praticien à Paris. Il travaille depuis 2012 en indépendant dans la conception, la maîtrise d’œuvre, l’assistance à maîtrise d’ouvrage et le conseil, ou encore l’expertise (EUROPAN EUROPE, Tribunal Administratif de Paris…). En tant que docteur en architecture (Paris 8/Gerphau/Ensaplv), chercheur, auteur et traducteur, il a publié une trentaine d’articles et plus d’une dizaine d’ouvrages de recherche. Ses travaux appartiennent au champ des humanités environnementales par le prisme de l’architecture et de l’écologie sociale, et constituent plus spécifiquement une enquête sur les conditions de possibilité de l’architecture à l’ère anthropocène. Après une vaste traversée du courant biorégionaliste américain, il travaille aujourd’hui sur les synergies possibles entre philosophies animalistes et théories architecturales et urbaines.